Vivre à Alger
Le mode de vie à Alger, s’il n’est pas sans rappeler aux expatriés celui qu’ils ont pu connaître dans d’autres pays émergents, est particulièrement dépendant de quelques facteurs qui peuvent le rendre plus contraignant, qui sont :
Le climat :
Typiquement méditerranéen, il est très clément à Alger et permet d’être souvent à l’extérieur. Les étés sont chauds et secs, les hivers doux et humides. Les températures moyennes sont de 25° en août et 12° en janvier.
L’environnement urbain :
Si la ville est très encombrée et peu entretenue, elle présente de grandes richesses et beautés architecturales et il est très agréable de se promener dans certains quartiers, à condition bien sûr de respecter certaines consignes de sécurité. Alger Accueil organise régulièrement des visites tant de la ville elle-même, et de ses richesses historiques ou architecturales, que de ses musées et sites typiques.
La rue algéroise :
Les algériens sont très serviables, heureux que l'on choisisse de vivre dans leur pays et vous accueillent très cordialement.
Il est préférable de ne pas afficher dans la rue de tenue ou attitude trop ostentatoire ou provocante, ou de porter des bijoux trop voyants. Par respect pour la population, il est recommandé de porter des vêtements couvrant épaules et genoux.
Les femmes algériennes peuvent être voilées ou non dans la rue. La tranche d’âge située entre 40 et 55 ans ayant connu l’émancipation de la femme est beaucoup moins voilée. Dans les quartiers que les expatriés fréquentent habituellement, les femmes sont vêtues le plus souvent à l'européenne, et portent le voile par conviction, éducation, pour éviter d’être observées ou encore par un phénomène de mode, cédant ainsi parfois à la pression sociale.
Sous réserve de suivre les recommandations de tenue vestimentaire et comportement formulées plus haut, les femmes étrangères ne connaissent aucun problème.
De même, comme dans beaucoup de grandes villes, il est recommandé de ne pas se promener, seul ou en groupe, dans certains quartiers sans avoir pris l’avis d’un responsable de la sécurité.
Le marché :
On trouve à Alger la plupart des denrées alimentaires courantes.
Il existe 3 supermarchés (Ardis, Uno et Carrefour) sur le modèle occidental et un centre commercial (Bab Ezzouar), Tous sont situé en périphérie de la ville.
Mais quelques soit votre quartier vous trouverez des petites ou moyennes supérettes qui proposent des denrées alimentaires sèches (conserves, riz, pâtes…), des boissons, des surgelés et les produits d’entretien.
Des maraîchers pour les fruits et légumes de saison, le plus souvent excellents de naturel et de fraîcheur, et peu chers, en particulier sur les marchés.
Des bouchers pour la viande, essentiellement mouton, bœuf et volailles, dans l’ensemble également fraîche. Il est aussi possible d’avoir du lapin ou des cailles sur demande.
Bien que l’Algérie soit un pays côtier, la pêche n’est pas industrialisée. Les poissonniers sont toutefois nombreux chez qui vous pourrez trouver de l’excellent poisson frais, pour peu qu’ils vous aient été conseillés. Comme dans la plupart des pays étrangers, il ne faut pas chercher à garder coûte que coûte ses habitudes alimentaires nationales, car l’on ne trouverait pas nécessairement les mêmes produits. En particulier bien sûr, il est impossible de trouver du porc sous quelque forme que ce soit en Algérie.
Environnement social, culturel et sportif
Vie sociale :
Les Algériens sont accueillants et, si vous avez l’occasion d’en côtoyer socialement, ils reçoivent volontiers chez eux.
Il est facile de faire des rencontres ; vous serez à même, notamment via notre association, de rencontrer régulièrement d’autres expatriés. Il règne une ambiance chaleureuse parmi les différentes communautés, expatriées notamment.
Vie culturelle :
Si l’Algérie offre en général à ses visiteurs de magnifiques sites à découvrir, archéologiques et romains notamment, et de somptueux panoramas, désertiques en particulier, Alger quant à elle recèle de très intéressants musées (le Bardo, le Musée des Beaux-Arts, le Musée d’Art Moderne) et villas traditionnelles à découvrir.
L’Institut Français, situé dans le centre-ville à proximité du front de mer, propose certaines manifestations, conférences, expositions, séances de cinéma, souvent des rétrospectives ou thématiques, ou encore concerts et représentations théâtrales. Alger Accueil vous informe via son site ou à travers sa page Facebook des manifestations organisées par l’Institut Français.
En revanche, le cinéma à Alger est limité, néanmoins, il existe quelques salles qui font des projections intéressantes (Riad El Feth, salle Atlas…) et différents festivals ont lieux plusieurs fois dans l’année.
Les DVD coûtant par ailleurs 500 dinars maximum (environ 5 euros), et les boutiques de CD et DVD étant fort nombreuses dans tous les quartiers, nous ne pouvons que conseiller la consommation familiale et à domicile de ces produits, en y ajoutant éventuellement l’option Canal+.
Plusieurs librairies sont fort bien achalandées, en livres français (voir notre carnet d'adresses)
Les restaurants sont nombreux, de style et de qualité divers. Il existe quelques bons restaurants mais il est à noter que, parmi les restaurants milieu de gamme, tous ne proposent pas d’alcool.
Vie sportive :
Plusieurs centres de gymnastique pour femmes (dont le centre sportif féminin comportant une piscine) existent dans la plupart des quartiers d’Alger. Il est également possible d’avoir un coach à domicile pour l’équivalent de 15 euros/heure.
Certains grands hôtels internationaux ayant des piscines accessibles aux personnes extérieures à la clientèle, proposent des abonnements à leurs clubs sportifs (le Sheraton notamment propose un abonnement annuel ou journalier donnant accès à sa plage privée).
Autres sports praticables : le tennis, au tennis club de Ben Aknoun, Hydra ou Sidi Fredj ; le golf à Dely Ibrahim ; l'équitation, (Grands vents, Caroubier, Ouled fayet, Bordj el Bahri, Blida, Zeralda) ; la danse ; la plongée sous-marine (Ain Taya, Tipaza, La Madrague, Presqu'île de l'Espadon) ; le kitesurf ; durant l’été certains sports aquatiques peuvent être pratiqués au bord de quelques plages aux alentours d’Alger. Malheureusement il est déconseillé de se baigner dans la mer à proximité d’Alger, les plages étant fort polluées.
Alger Accueil propose, dans tous ces domaines, des activités hebdomadaires, telles que gymnastique, club littéraire, etc….
L’Association organise également des visites guidées et commentées de la ville, de musées ou autres expositions, et des soirées sur des thèmes divers.
Week ends et détente en famille :
Outre la pratique des sports évoqués plus haut, la visite de la ville et des musées d’Alger est toujours agréable, ainsi que celle des sites archéologiques proches comme Tipaza et Cherchell, à moins d’une heure de la capitale.
L'hôtel Sheraton, situé à l'ouest de la ville, dispose d'une belle plage privée en accès payant à la journée, ou par abonnement annuel comprenant l’accès au club sportif de l’hôtel.
Il est éventuellement possible, pour certains, de faire du VTT, de se promener ou pique niquer dans la forêt de Bouchaoui ou au zoo de Ben Aknoun ou dans les environs, les côtes et petits ports méritent le détour.
Certaines sociétés ayant des contraintes de sécurités plus importantes que d’autres, il est important de valider avec les services de sécurité de votre employeur, de la faisabilité pour vous personnellement de ces différentes sorties. En aucun cas bien entendu Alger Accueil ne peut et ne saurait garantir votre sécurité !
Coût de la vie
Depuis 2014, le coût de la vie a fortement augmenté même si, pour nous européens il est relativement peu élevé, en dehors des logements. A savoir, il y a une vraie différence, pour de mêmes produits, entre les magasins des quartiers résidentiels et les marchés plus populaires. Cependant certains produits importés restent chers, notamment par rapport aux salaires algériens. (Salaire minimum environ 20.000 dinars net)
Les produits locaux en général, l'électricité, le gaz et le téléphone sont peu chers, tout comme l’essence, mais Internet l’est relativement.
Le logement en revanche est d’un coût très élevé.
Mais un logement dans un quartier résidentiel, une voiture, avec ou sans chauffeur, une femme de ménage, facile à trouver, peuvent vous faciliter le quotidien.
La rémunération mensuelle d’une femme de ménage travaillant à la journée varie entre 20.000 et 25.000 dinars et plus (soit un peu plus de 200 euros), si elle cuisine quotidiennement, selon ses horaires et ancienneté bien sûr.
Un chauffeur travaillant à la journée est payé environ 25.000 dinars par mois, mais sa rémunération est plus élevée s'il doit travailler de nuit ou le week end et peut atteindre 50.000 dz et plus s’il a sa propre voiture et si on le souhaite entièrement disponible.
Un jardinier est payé de 8 000 à 12 000 dz par mois en fonction de ses horaires de travail.
Ne pas oublier de demander au personnel de maison une copie de leur pièce d’identité. Vous pouvez aussi établir un contrat de travail et déclarer le personnel que vous employez. Les cotisations sociales sont peu élevées et le nécessaire se fait auprès de la CNAS avenue du 1er novembre (entre la place des Martyrs et le Bastion 23), il y a un bureau spécifique pour cela.
Cette déclaration permet à votre personnel d’obtenir une assurance maladie, la retraite et le chômage.
La CNAS vous donnera les formulaires à remplir et les papiers à rapporter pour l’inscription. Il n’est pas nécessaire d’avoir de contrat établi, il s’agit d’un forfait. Le coût est de 3240Dz/ trimestres (Tarif 2017) pour finir il vous faudra faire une déclaration annuelle auprès d’un comptable.
Sécurité
Les conditions qui seront les vôtres dans ce domaine dépendent bien sûr du niveau de sécurité exigé par l'entreprise ou l’organisme pour lequel vous travaillerez.
Certaines familles sont ainsi très restreintes dans leurs déplacements, voire interdites de certaines sorties.
Il peut être bon également de s'assurer, lors de la signature d’un éventuel contrat de travail, des conditions de prise en charge offertes en cas d'évacuation.
L’on note en revanche relativement peu d'insécurité de droit commun (celle-ci a toutefois tendance à augmenter en période de Ramadan), la ville étant quadrillée par des services de police omniprésents.
Le choix du personnel, y compris de maison, est parfois fait en liaison avec la société de sécurité de l'entreprise. Certains expatriés bénéficient d’un chauffeur qui est également "garde de sécurité". Il semble préférable, dans la mesure du possible bien sûr, de se déplacer le soir avec un chauffeur, qui vraisemblablement connaît mieux la ville, et parle algérien en cas d’accident ou de contrôle de police.
Il est fortement déconseillé de se déplacer à plus d’une heure de route en voiture d’Alger.
Aussi, il faut noter que la 1ère cause de mortalité en Algérie sont les accidents de la route. Pour les voyages à longue distance, il faut être très prudent sur la route et peut être partir à plusieurs voitures.
Les voyages et séjours dans le désert et le Grand Sud algériens peuvent être possible, avec des agences de voyage agréées et reconnues, sous réserve, si nécessaire, de l’accord de votre société et en vous référant le cas échéant aux conseils aux voyageurs du site du Ministère des Affaires Etrangères.
Quelques recommandations du Consulat de France en Algérie :
Pour mémoire, il est impératif que les Français résidents sur le territoire algérien soient enregistrés au consulat général et que les informations qu’ils ont communiquées à cette occasion soient à jour. Pour s’en assurer, consulter le site suivant : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F33307
De même, les Français de passage en Algérie sont invités à s’enregistrer sur le site Ariane du Ministère des affaires étrangères afin que l’ambassade ait connaissance de leur présence en cas de crise (par exemple lors de votre visite de reconnaissance).
Quelques infos et conseils en situations d'urgence sur https://alger.consulfrance.org/La-securite-des-ressortissants
Travailler en Algérie
En Algérie, surtout dans la capitale et les grandes villes, les femmes peuvent travailler, le font souvent et sont libres de leurs mouvements.
Travailler en Algérie pour une expatriée est possible dans les professions non règlementées (qui ne reconnaissent que rarement les diplômes étrangers), mais il faut savoir que le salaire minimum mensuel est de 20 000 dinars (environ 200 Euros) dans les compagnies algériennes. Dans les entreprises étrangères, le salaire est négociable mais cependant peu élevé par rapport à un emploi de même type en France. Une femme cadre étrangère peut espérer gagner à partir de 70000 dz/mois.
Un cadre algérien débutant et non spécialisé touche de 30 à 50 000 dinars par mois, un cadre confirmé et spécialisé 100 000 dz et plus.
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Dernière mise à jour : 08/01/2019